Comme pour toutes les Terrot, le numéro de série est frappé sur le cadre, côté gauche sous le tube de selle, il doit être le même que celui de la plaque rivetée à la colonne de direction.

 

La moto porte le numéro 112522, soit une machine produite vers le milieu de l'année 1930 (un recensement du Terrot Club Pyrénéen indique une Terrot numéro 112577 née début juillet 1930).

 

La plaque de cadre porte le numéro de série, le type de la moto (type O) et le modèle (OSC).

Donc, selon la codification Terrot, le type O indique une 250 cm3, le modèle OSC est une 250 Sport Confort. Pour plus de détails sur les codifications Terrot et l'identification des modèles, le site de la Mémoire Terrot Dijon ainsi que la site du Terrot Club Pyrénéen en ont fait un excellent résumé.

 

 

La boîte de vitesses porte le numéro 53395, il est inscrit sur le côté droit de la boîte,  il y a aussi une lettre P et le chiffre 4 dont je ne connais pas la signification.

 

Le numéro de moteur est frappé sur le carter gauche au niveau de l'embase du cylindre, c'est le 107214.

 

Au chapitre des marquages, il y a gravé 06/30 sous le réservoir ainsi qu'un logo, sur la béquille arrière les lettres OC côté extérieur droit. Sous les carters moteurs aussi, sur le bossage du tirant de fixation des demi carters, les lettres OC sont gravées. Il doit certainement y avoir d'autres marquages, mais je n'ai pas fait le tour complet...

 

 

 

Marquages sous le réservoir d'essence côté droit

Marquage sur béquille arrière

 

Au catalogue Terrot de l'année 1930, il y avait 3 types de 250 cm3 : les OSC et OTC et les OSSE. Les deux premières étant des machines tranquilles à soupapes latérales et la troisième une supersport à soupapes culbutées.

La OSC différait de la OTC par les marche pieds réglables (wagons pour la OTC) et par le guidon plus bas (relevé type Toréador sur la OTC)

Le moteur de la ruine que j'ai récupérée est vraisemblablement un 350 cm3, ce qui n'a rien d'étonnant, les 350 HST et les 250 type O avaient la même partie cycle et changer un haut moteur n'avait rien de compliqué...

Dernier détail, il y aurait eu deux partie cycle différentes pour les type O, modèle avec fourche arrière étroite et modèle avec fourche arrière large.

 

Historique du modèle

 

La 250 type O est la première Terrot à réservoir en selle. Sortie en 1928, elle marque un tournant dans la production de la marque en éclipsant les vieillissantes entretubes, les autres cylindrées suivront, son aînée en 350, la HST sort en 1929.

Terrot introduit ainsi les réservoirs en selle par la lettre "O"' dans ses modèles, l'évolution de la 250 4 temps à soupapes latérales la mènera en 1939, après guerre seule une 250 culbutée, l'OSSD, modèle peu abouti et prenant facilement feu subsistera.


 

1928

Type O : OS et OT

 

Le catalogue Terrot 1928 ne présente que des entretubes, la type O est citée, comme suit : "voir notice spéciale...prix : 4.700 Frs". En effet, elle bénéficie d'un feuillet pour elle toute seule, annonçant le début des réservoirs en selle. Un modèle à soupapes culbutées suit, l'OSS.

Catalogue 1928

 

Feuillet Type O 1928

 


 

1929

Types OS et OT

 

La catalogue 1929 mélange entretubes et réservoirs en selle, seule l'OT est représentée au dessus de l'OSS, version supersport de la cylindrée.

Catalogue 1929

 

 


 

1930

Types OSC et OTC

 

Les 250 latérales prennent l'appellation OSC pour Sport Confort et OTC pour Tourisme Confort, les prix baissent à 4.200 Frs

 


 

1931

Types OSC et OTC

 

Toujours au catalogue, cette fois c'est l'OSC qui est représentée, les prix passent à 4.375 Frs. C'est la dernière année avant de laisser la place aux OLG jusqu'en 1933, puis PO, PUO, POH... après la guerre, il n'y aura plus de 250 latérales.

 

Catalogue 1931

 

Il y a actuellement un peu plus d'une centaine d'exemplaires de la type O à fourche Druid recensée par le Terrot Club Pyrénéen, entre les OS, OT, OSC, OTC et leurs équivalentes Magnat Debon (un M en plus devant l'appellation, ex : MOSC), sans compter toutes celles qui sont encore enterrées dans des granges, garages ou autres poulaillers, celles qui ne sont pas recensées par leurs propriétaires (honte à eux... et honte à moi, je me suis rendu compte que je ne l'avais pas fait, c'est réparé depuis) et malheureusement, toutes celles qui ont fini cannibalisées pour en refaire d'autres ou vendues en pièces sur les bourses (ou sur eBay) pour en tirer un maximum de fric. C'est malheureusement trop souvent le cas pour des machines à vocation populaire et la tendance commence à s'inverser, du fait de la rareté à trouver des Terrot de nos jours, malgré le fait qu'en 1930 justement, Terrot fêtait sa 100 000ème moto.